12/2023
Avant de devenir vendeuse, j’étais étudiante en droit et je travaillais comme réceptionniste dans un hôtel. Mais voilà, cela ne me suffisait pas pour vivre et payer mon loyer. J’ai donc changé de travail et postulé chez Faguo aux Galeries Lafayette. Ils m’ont recrutée en qualité de vendeuse en 35 heures : mes études de droit se sont arrêtées là.
Oui, j’ai voulu travailler aux Galeries Lafayette (GL) car je trouve l’ambiance plus sympa que celle d’une boutique. Quand on a 24 ans, travailler sur un « corner » et être entourée de personnes donne plus envie d’être dans l’action et d’être positive tous les jours que lorsqu’on est enfermée dans un magasin.
En fait, au bout de 4 mois, la responsable du corner a quitté Faguo et la direction m’a proposé de reprendre son poste. Dans la foulée, j’ai participé avec la directrice régionale au recrutement de la vendeuse qui allait me remplacer. L’expérience a été très formatrice.
En devenant responsable, je me suis vite rendu compte que la manager a beaucoup de chose à faire et que le travail est différent de celui du vendeur. Bien sûr, la base reste la vente, mais elle doit être présente sur le corner autant pour les clients que pour son équipe. Elle doit former, guider, accompagner ses vendeurs. Tout cela me plaît beaucoup.
Manager m’a appris à déléguer, ce que j’avais du mal à faire naturellement. Et, j’ai très rapidement constaté que la rigueur et l’organisation étaient indispensables pour gérer le corner, l’équipe et les clients.
Oui, dès que j’ai été promue responsable, j’ai participé à quatre séminaires répartis sur un an pour apprendre à manager et connaître les techniques de vente spécifiques chez Faguo. Parallèlement, j’ai été accompagnée pendant 6 mois par la directrice régionale et un responsable de boutique. Pour moi qui ai 24 ans et qui ai fait des d’études qui n’ont absolument rien à voir avec la vente, cela m’a vraiment cadrée.
D’abord, je suis convaincue qu’on peut toujours évoluer, dans n’importe quel travail, dans la vente ou ailleurs. Chez Faguo, je pourrais évoluer vers des postes qui m’intéressent plus comme directrice régionale ou directrice commerciale. Mais, à court terme, j’aspire plus à une réorientation professionnelle vers des métiers comme la photo ou la cuisine.
Plus tard, pourquoi pas revenir à la vente, dans le retail et évoluer de manière différente. Revenir en tant que responsable pour une marque qui me correspond peut-être un peu plus que Faguo même si j’adore cette marque.
Pensez-vous que même sans études de commerce, vous pouvez prétendre à un poste de directrice commerciale ou régionale ?
Je pense que pour être directrice commerciale ou directrice régionale, c’est bien d’avoir une formation parce qu’il faut savoir analyser les chiffres. Moi qui suis très nulle en chiffres et qui n’ai pas fait d’école de commerce, j’aurais besoin de suivre une formation dans ce domaine ainsi qu’en retail. Parce que le retail, c’est vraiment un métier à part entière.
Pour autant, je pars du principe que tout s’apprend sur le terrain hormis certains métiers très techniques. Et je considère qu’évoluer de vendeuse à responsable de corner ou de boutique, puis à directrice régionale et pourquoi pas à directrice commerciale est le parcours parfait pour appréhender pleinement l’univers du retail.
Si vous aviez 3 conseils à donner à des jeunes qui veulent s’orienter vers la vente, quels seraient-ils ?
D’abord, rappeler que vendeur, c’est un vrai métier. Un métier dans lequel il faut s’impliquer à 100 %, car c’est un métier de contacts. On ne peut pas être vendeur en dilettante.
Ensuite, être vendeur, c’est aimer le relationnel, celui avec les clients, mais plus largement le relationnel avec les êtres humains. Et c’est encore plus vrai aux GL où on est amené à fréquenter, en plus des clients et des collègues, les équipes des différentes marques autour de son corner et les salariés des GL.
Enfin, il faut garder l’esprit ouvert pour saisir les nombreuses opportunités qu’offrent le retail et la vente. Ne pas craindre de changer de marque, de produits, par peur ou par dépit. Il ne faut pas rester accroché à son rocher, il y a tellement de marques, textiles ou non, luxueuses ou non, peu importe. Il faut bouger, évoluer.
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