05/2024
Fast fashion et même ultra Fast Fashion. Mode éphémère, jetable, low cost, bas de gamme.
Mode boulimique de matières premières, mode pollueuse. Mode qui fabrique toujours plus, toujours plus vite, toujours moins cher mais qui ne recycle pas, peu, pas assez vite.
Oui, elle est tout cela. Et pourtant, quel succès ! Répond-elle, un besoin ? Non. À une envie ? Oui. Envie d’être à la mode. Envie de nouveauté, encore et toujours. Envie de plaire et de se plaire. Envie de changer, de se réinventer. Et puis, il faut reconnaître que l’injonction de consommer enserre les consommateurs de toutes parts : sur tous les écrans et sur tous les murs, sur les abris de bus et dans le métro…Dans la bouche des influenceurs et influenceuses. Alors on se laisse aller à consommer toujours plus. Parce que consommer procure du plaisir, de la dopamine et que c’est addictif. Quand en plus c’est abordable, pourquoi s’en priver ?
Mais qui dit fast fashion dit renouvellement effréné de collections, dit aussi et surtout fast production. Ainsi, quand on regarde l’envers de la Fast Fashion, on découvre des conditions de production déplorables et de travail inacceptables : des enfants et des femmes exploités, des salaires ultra bas, des normes de sécurité quasi inexistantes. On découvre aussi un environnement dégradé, une nature abîmée par l’utilisation de substances chimiques pour fabriquer les tissus et l’emploi de matières premières issues des énergies fossiles, du pétrole comme le polyester. Et puis, le bilan carbone dû aux coûts de transports vient alourdir la note environnementale, ces vêtements venant souvent d’inde, de Chine, du Pakistan… Même l’entretien des produits textiles pollue la planète, envoyant des millions de particules plastiques souiller les océans. Et pour finir, la contrefaçon fleurit. Tout cela, triste constat, aboutit à un gigantesque gaspillage vestimentaire planétaire.
Oui, on sait tout cela car on y est de plus en plus sensibilisé par les médias. Et cependant… difficile de résister à cette injonction de consommer. Alors, on s’empresse d’oublier, de regarder de côté, de faire comme si on ne savait pas… Parce que la fast fashion permet de découvrir d’autres modes, d’autres styles, d’autres façons de se vêtir sans se ruiner.
Découvrir sans cesse une profusion de nouveautés à bas prix inspirées des stylistes et créateurs du monde entier, accessibles en ligne et en magasins : hypnotique et addictif pour la Gen-Z à l’affut des nouvelles tendances. Accéder à des courants de mode alternatifs - Kawaii, gothique, kidcore, coréen ou japonais… -que l’on ne trouve pas chez les marques classiques : addictif là encore. Trouver enfin une mode inclusive qui propose toutes les tailles et permet toutes les excentricités. Et puis finalement, que le vêtement plaise sur soi ou non, convienne ou non, on peut se laisser tenter car vu le prix, le risque financier est limité : terriblement incitatif.
Alors, c’est vrai, la fin de la fast-fashion n’est pas pour demain. Mais le changement climatique et l’avenir de la planète interpellent tout un chacun. Alors produire local ? Oui, et force est de constater la montée en puissance de la mode durable et éthique. Mais Le made in France, c’est cher : il n’est qu’à constater les difficultés du Slip français aujourd’hui. Alors, recycler ? Oui, et la seconde main coche toutes les cases : on ne jette pas, on recycle. On ne fabrique pas, on réutilise. On accède au haut de gamme à moindre coût car même les grandes marques s’y mettent, rendant le luxe plus accessible.
Entre les marques classiques, la fast fashion, la seconde main, le made in France, les métiers de la mode demeurent indispensables pour faire face à cet hyper-consommateur toujours plus avides de nouveautés. Mais, ils évoluent, se transforment, se digitalisent. LFP emploi accompagne ces travailleurs de la mode dans ces changements et aide chacun à trouver chaussure à son pied quelque soit le secteur de la mode qu’ils choisissent.
Retrouvez les parcours inspirants de Clélia et Alex, responsable des ventes et manager.
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